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Emric Epstein et Martin Granger-Piché

Maîtrise en informatique, cofondateurs VYV

« Les possibilités de travail étant vastes en informatique, prenez soin de trouver un domaine d’application qui vous intéresse et qui pourra donner vie à votre imagination et à votre créativité. »

Jamais le nom d’Emric Epstein et de Martin Granger-Piché ne figurent sur les panneaux publicitaires des productions culturelles auxquelles ils s’associent. Pourtant, ils contribuent autant, sinon plus, à leurs succès populaires et critiques.

Artistes des technologies multimédias, ils ont mis au point leurs propres véhicules créatifs. L’un de ceux-ci est Photon. Donnant accès à des possibilités de projection naguère inatteignables, le serveur permet une diffusion homogène d’amalgames visuels (souvent 3D et HD) qui s’adapte à toutes les surfaces.

« Nous devons constamment développer de nouvelles technologies pour répondre aux besoins des concepteurs de spectacles, qui ne tiennent pas toujours compte des contraintes de réalisation. Nous devons donc, à notre tour, être très inventifs afin de trouver les solutions technologiques appropriées », fait savoir Martin.

Inépuisable et débridé, l’imaginaire des artistes peut aujourd’hui prendre des aspects variés et s’exprimer sur diverses plates-formes... à plus forte raison si les technologies mises au point par Emric et Martin sont sollicitées.

« Être en mesure de lier des applications de réalité virtuelle augmentée, de simulation de phénomènes naturels, d’immersion et d’interactivité afin d’accroître l’expression artistique est un défi particulièrement stimulant », ajoute Emric.

Un berceau en idéation technologique

Afin d’établir la généalogie de VYV, entreprise où se manifeste le génie technologique d’Emric et Martin depuis 2004, un retour sur leur passage au Département d’informatique et de recherche opérationnelle (DIRO) s’impose.

Alors aspirants bacheliers, c’est à l’automne 2000 dans les salles de cours du pavillon André-Aisenstadt qu’ils font connaissance.

Fort d’un parcours scolaire plus linéaire, Emric arrive au DIRO avec de solides bases en mathématiques. Dans les territoires français des Caraïbes où il passe son adolescence, il lui arrive de délaisser les plages au profit des ordinateurs les plus performants de l’époque. « Mes parents avaient une entreprise de création infographique 3D et j’étais fasciné par les ordinateurs et les jeux vidéo. Il était alors tout naturel de vouloir travailler en informatique », mentionne-t-il.

Plus atypique, l’itinéraire de Martin est d’abord balisé par la musique. Au cégep, la basse et l’interprétation musicale nourrissent ses ambitions. Possédant un intérêt pour les mathématiques, le jeune homme de Notre-Dame-de-Grâce met toutefois en veilleuse ses aspirations pour s’inscrire au DIRO. « Je n’avais pas de connaissance particulière en informatique, mais l’idée de pouvoir travailler dans une multitude de domaines et le potentiel lié au développement de logiciels ont piqué ma curiosité », observe-t-il.

Très vite, à travers l’intensité des nombreux travaux qu’ils réalisent ensemble, la complicité et la complémentarité s’installent. Encore maintenant, ils évoquent le souvenir d’un stage d’été avec le professeur Victor Ostromoukhov, où il leur arriva de peaufiner jusqu'au petit matin le développement d’un logiciel. 

De la même manière, ils ont fait la connaissance de Pierre Poulin, fondateur du Laboratoire d’informatique graphique de l’Université de Montréal (LIGUM), qui allait devenir leur directeur de maîtrise.

« La maîtrise au DIRO nous a entre autres permis d’approfondir nos connaissances en programmation, de découvrir l’infographie, le 3D et le traitement d’images. Comprendre, par exemple, comment les mathématiques permettent d’analyser algorithmiquement, à l’aide de caméras, la réalité afin de la reproduire en image », soutient Emric.

« Faites ce que vous voulez, si je n’aime pas je vous le dirai! »

Fait saillant de sa jeune histoire, le partenariat artistique avec Justin Timberlake pour la tournée FutureSex/LoveShow a offert en 2007 une vitrine internationale à VYV, alors à sa troisième année d’existence. À l’époque seuls aux commandes de l’entreprise, Emric et Martin avaient joué d’audace et de persévérance pour gagner la confiance artistique du chanteur. « “Faites ce que vous voulez, si je n’aime pas je vous le dirai!”, nous a-t-il dit en voyant les effets visuels que nous lui présentions », racontent les jeunes entrepreneurs.  

La réputation de VYV n’est aujourd’hui plus à faire. Offrant une myriade de services (programmation, interactivité, design, etc.), la société compte à son palmarès une multitude de clients, dont Shakira, le Cirque du Soleil, les Canadiens de Montréal et le Musée national de Singapour. Tous ont bénéficié d’une expertise technologique sur mesure.

À présent, les deux comparses doivent assurer la saine croissance de VYV, et son évolution dans un domaine où l’on doit sans cesse se renouveler.  

Le conseil d’Emric et Martin : « Profitez bien de votre passage au DIRO. C’est une superbe étape de votre vie. Les possibilités de travail en informatique étant vastes, prenez soin de trouver un domaine d’application qui vous intéresse et qui pourra donner vie à votre imagination et à votre créativité. »